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Science

  • Du temps perdu et de sa vaine recherche.

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    "Periculosum est credere et no credere" disait Phèdre. Il est dangereux de croire et de ne pas croire. Nier les faits a priori, c'est orgueil et sottise ; les accepter sans inventaire, c'est faiblesse et folie.  Je souffre du temps gaspillé à ne rien faire.  Vivre ne consisterait-il qu'à gâcher du temps ? Chacun devrait chercher et trouver la grande tâche qui donnera un sens à son existence. Mais la question pourrait se poser autrement : pourquoi donner du sens à sa vie si la mort nous renvoie au point de départ, si elle remet sans cesse les compteurs à zéro ? Chaque jour davantage, je serre les dents, volonté farouche d'écarter les soupçons, de les tenir à distance de mes certitudes inébranlables. Jamais je n'eus autant besoin de te prendre dans mes bras. Mais j'ai ma fierté, moi que l'on croyait mort alors que je n'ai jamais déserté ces parages. Mensonge !  Je suis las de faire croire que mon corps a le même travers (puisque son ombre n'a pas bougé), les lignes inchangées depuis l'adolescence. Mensonge !  Je suis ressuscité d'entre les vivants et, comme pharaon, le moindre courant d'air suffirait à disperser la poussière dont je suis fait de la tête au pied. Ainsi, je me dois de demeurer, enveloppé dans mes vieux vêtements, momie indissociable des bandelettes qui habillent son éternité.

     

  • Le temps béni de l'Inquisition.

     

    littérature,poésie,philosophie,sagesse,bonheur

     Pourquoi jeter des ténèbres sur l'idée-même de Dieu ? A quoi cela sert-il d'admettre sans discussion que l'homme est seulement un peu de viande en route vers le néant ? Quel risque prendrions-nous en reconsidérant une position pour le moins inconfortable et en envisageant la possibilité que la création de l'humanité fut le fruit de l'imagination débordante d'une force surnaturelle, l'effet d'une cause qui nous dépasse ? Aucun, évidemment. Alors, pourquoi nous en tenons-nous à des évidences qui n'en sont pas, à des théorèmes incompréhensibles et non avérés, à des "big-bang" qui ressemblent à des pétards mouillés, à l'invraisemblance d'un univers en expansion  parti d'un seul atome chauffé à blanc ?  L'éclat fossile des étoiles éteintes  apporte-t-il la preuve indiscutable que l'univers ne sera pas éternel, qu'il a eu un début et donc qu'il aura une fin ? Est-il si stupide que cela de supposer que le cerveau des scientifiques pourrait présenter une hypertrophie de l'hémisphère droit (celui qui calcule) et une atrophie de la zone proche du cortex, le lieu où naissent les intuitions les plus remarquables ?  Il est si facile de railler les poètes et les hommes de foi mais que dire des  esprits faibles qui s'agenouillent devant les prix Nobel et leurs dogmes qui ne supportent aucune contestation, sinon qu'ils nous ramènent au temps béni de l'Inquisition.          

  • La théorie du pétard mouillé.

        A-t-on enfin trouvé des preuves de l'existence du Big Bang ? Si tel était le cas, ce serait la plus extraordinaire découverte de l'histoire de l'humanité (si l'on excepte celle de la fourchette et du mode de reproduction des mammifères).  Plusieurs physiciens (catégorie  fourre-tout qui englobe aussi bien Albert Einstein que les frères Bogdanov) auraient observé des traces d'ondes gravitationnelles qu'ils attribuent au Big Bang. En quoi cela pourrait-il tout changer ? Les ondes gravitationnelles sont un élément clé de la théorie de la relativité générale et leur découverte apporterait la pièce manquante au puzzle.  Elles sont l'écho de l'immense choc qui s'est produit il y a 13 milliards et 820 millions d'années. Si Albert Einstein était convaincu de leur existence, personne jusqu'à ce jour n'avait réussi à en apporter la preuve.  Mais cette annonce est-elle fiable ?  Rien n'est moins sûr, car pour inscrire leur nom au palmarès du Prix Nobel de Physique certains savants seraient prêts à tuer père et mère. Au moment où l'on va enfin savoir comment l'univers est né, d'autres scientifiques nous cassent le moral en nous annonçant sa fin programmée.  Oui, l'univers se meurt, l'univers est mort !  La raison ? Il produirait de moins en moins d'énergie. Petit rappel pour les profanes (ou pour ceux qui auraient séché les cours de Physique au Lycée) : Les galaxies que nous observons se sont formées peu de temps après le Big Bang et, comme la lumière voyage à une vitesse constante, il suffit d'observer des objets lointains pour voir à quoi ressemblait l’univers à ses débuts. « Depuis son origine, l'univers est voué au déclin, comme une dégénérescence sans fin, une vieillesse éternelle »Si une bonne partie de l'énergie qui circule dans l'Univers a été produite après le Big Bang, de l'énergie nouvelle est constamment libérée par les étoiles lors de la fusion d'éléments comme l'hydrogène et l'hélium. C'est ce qui a été observé. En étudiant 200.000 galaxies, ces physiciens ont calculé que l'énergie produite était deux fois moindre à celle générée il y a deux milliards d'années.  Pire, elle diminue sans cesse. Mais gardons notre calme, la fin des temps n'est pas pour demain puisqu'il reste encore 100 milliards d'années avant que la dernière étoile ne cesse de briller. Résumons nous : comme le dit la sagesse populaire « rien ne dure, tout a une fin ». Ainsi,  aucune entité, aucune création ne reste en l'état, dans une permanence figée. Un chien vit 15 ans, un homme 85 ans, un éléphant 120 ans. Il en est de même pour les réalisations humaines : une relation amoureuse dure 3 ans, une guerre mondiale dure 4 ou 5 ans, un homme politique fait une carrière de 45 ans, un groupe industriel périclite au bout de 80 ans, une grande religion s'éteint au bout de 20 siècles.

  • L'homme a créé Dieu le sixième jour.

      J'ai la nostalgie de l'éternité, le goût du néant et, la nuit, quand je me dissous dans un sommeil sans images, je me désincarne. Le dégoût d'une vie misérable est souvent, plus ou moins consciemment, associé au désir d'une délivrance. Et si celle-ci prend parfois la forme naïve du paradis chrétien – délivrez-nous du mal – elle peut aussi exprimer l’aspiration toute simple à n’être plus rien.  Etre éternel  ou ne plus être, voici le yin et le yang, lumière et ténèbres. Depuis l’enfance,  je suis parti en quête d’un paradis poétique dans l’enfer d’une vie prosaïque.  Si je devais lancer un défi à Dieu, ce serait de refuser d’entrer dans le jeu vain du créateur et de la créature. Qu’en est-il de la divine providence lorsque l’on marche sans but au hasard des rues ?  L’arbitraire qui décide des destinées est-il le bras armé de Dieu ou une dérisoire manifestation du chaos originel ? « Jamais un coup de dés n’abolira le hasard » écrivait Mallarmé, le hasard qui est l’irréductible preuve du néant. L’homme a créé Dieu le sixième jour parce qu’il s’ennuyait et aussi parce qu'il  a toujours eu horreur du vide. Ce qu’il y a de divin en chacun de nous est avant tout  la marque de notre profonde humanité, de ses limites et aussi celle de l’absence de perspectives au bout de chaque vie individuelle.

  • L'homme a créé Dieu le sixième jour.

      J'ai la nostalgie de l'éternité, le goût du néant et, la nuit, quand je me dissous dans un sommeil sans images, je me désincarne. Le dégoût d'une vie misérable est souvent, plus ou moins consciemment, associé au désir d'une délivrance. Et si celle-ci prend parfois la forme naïve du paradis chrétien – délivrez-nous du mal – elle peut aussi exprimer l’aspiration toute simple à n’être plus rien.  Etre éternel  ou ne plus être, voici le yin et le yang, lumière et ténèbres. Depuis l’enfance,  je suis parti en quête d’un paradis poétique dans l’enfer d’une vie prosaïque.  Si je devais lancer un défi à Dieu, ce serait de refuser d’entrer dans le jeu vain du créateur et de la créature. Qu’en est-il de la divine providence lorsque l’on marche sans but au hasard des rues ?  L’arbitraire qui décide des destinées est-il le bras armé de Dieu ou une dérisoire manifestation du chaos originel ? « Jamais un coup de dés n’abolira le hasard » écrivait Mallarmé, le hasard qui est l’irréductible preuve du néant. L’homme a créé Dieu le sixième jour parce qu’il s’ennuyait et aussi parce qu'il  a toujours eu horreur du vide. Ce qu’il y a de divin en chacun de nous est avant tout  la marque de notre profonde humanité, de ses limites et aussi celle de l’absence de perspectives au bout de chaque vie individuelle.